Un premier prix décerné - Concours "Oradour, une image et des mots" -
"Ceux qui oublient le passé se condamnent à le revivre." Georges SANTAYANA
(citation inscrite sur le sol de l'espace de mémoire et de recueillement du Centre de la Mémoire d'Oradour)
22 établissements et 162 élèves ont participé au niveau national à ce concours. Il s'agissait de prendre une photographie (avec des qualités esthétiques et techniques) du village martyr ou de ses alentours en l'accompagnant d'un texte -en prose ou en vers- qui expliquait le sens qu'elle prenait pour l'élève, quels sentiments elle éveillait en lui...
Mille bravos donc à notre lauréate Lou DUCHEIX !
Les organisateurs et le jury tiennent à souligner que la plupart des travaux étaient d'excellente qualité et ils remercient vivement l'ensemble des candidats.
Voici le poème de Lou qui accompagnait sa photographie :
« Je suis Oradour-sur-Glane »
Je suis Oradour-sur-Glane, village Martyr du passé,
Où résonnent encore les cris, les pleurs, les horreurs effacés.
Dans mes rues silencieuses, un vélo rouillé repose,
Témoin muet des tourments, des vies brisées, des psychoses.
Je suis Oradour-sur-Glane, figé dans le temps qui passe,
Le souvenir d'une tragédie, d'une violence qui fracasse.
Sur mon sol meurtri, le vélo rouillé se sait,
Il porte sur lui l'histoire, les souvenirs effacés.
Je suis Oradour-sur-Glane, je garde en moi la mémoire
Des innocents sacrifiés, des vies prises dans le noir.
Le vélo rouillé, immobile, semble me parler
Des jours anciens de bonheur perdu, de destins brisés.
Je suis Oradour-sur-Glane, je pleure en silence,
Le vélo abandonné est ma seule réminiscence,
Des jours où l'innocence fut fauchée sans merci.
Je suis le gardien de cette histoire, à jamais meurtrie.
Je suis Oradour-sur-Glane, je reste debout malgré tout
Pour que nul n'oublie l'innommable, pour que l'histoire soit partout.
Le vélo rouillé, symbole de résilience et de paix,
Nous rappelle que malgré tout, l'espoir ne s'efface jamais.
Lou DUCHEIX